A l”aube du 8ème jour – Que s’est il passé?

WP_20150510_014 Voilà ce qui nous arrive à tous, peu ou prou. Un dimanche plutôt pas mal puis me voilà absorbée à nouveau dans le maelstrom de la vie….au point d’oublier à nouveau. Que faire, comment s’y prendre, il faut s’accrocher, il faut revenir à ce qui aurait dû être, un beau programme tout net, tout merveilleux, je le voulais. Que m’arrive t il?

Et bien en réalité tout simplement je suis humaine, d’abord et avant tout et les grandes résolutions les beaux programmes ne font pas la vie tandis que la vie me fait.

Revenons en arrière pour mieux aller de l’avant.

La motivation me manquait à coup sûr et probablement parce que mon mental me retient en arrière, la paix est profondément angoissante pour lui.

La place que je me donne à moi même dans ma propre vie en dépit de mes longs discours semble toujours secondaire en regard du jeu de la vie, je suis tellement attachée à mon statut social, à l’image que j’ai auprès de ceux que j’aime, je cours parce que les autres courent, parce que l’on m’a enseigné de courir. Le chemin vers l’intérieur n’est pas inscrit dans mes priorités parce que l’on ne me l’a pas enseigné, parce qu’il n’est pas valorisé….parce que….le monde nous aspire autrement.

Ma foi profonde est insuffisante, en dépit de l’expérience qui valide l’intérêt d’une pratique quotidienne de la méditation et du yoga. Lorsque la curiosité me muait tout était plus amusant, aujourd’hui, présentés comme des thérapies du mieux être je ne trouve pas la résonance en moi….

Des milliards d’autres grains de poussière dans les rouages et le chemin de 1000 jours n’a pas vraiment commencé.

Alors je m’assois.

Je m’assois pour y penser mais je décide de méditer plutôt.

J’écoute

Je suis gentiment ma respiration en disant mentalement je suis ici et maintenant et j’inspire. Je suis ici et maintenant et j’expire.

Je ne force ni ne contrarie ma respiration naturelle, je ne mets pas en oeuvre la méditation abdominale, je laisse faire.

14 bonnes raisons pour méditer

WP_20150510_014 1/ Accueillir ses émotions. Nous sommes conditionnés à un certain type de gestion des émotions. Avez-vous déjà observé combien nous tenons à présenter au monde notre plus beau sourire alors même qu’au fond nous sommes en colère, tristes ou dépités? Nous avons appris très jeunes à enfermer nos émotions afin de ne pas paraître trop “émotionnels”. Afin de nous sentir plus en accord avec nous même, il faut apprendre non seulement à mieux accueillir nos émotions, à les encourager et à les expérimenter totalement. Ainsi, nos émotions ne seront plus enfermées quelque part dont elles jailliront pour nous déranger.

2/ S’autoriser toutes les émotions. De la même manière notre monde nous a incités à classer certaines émotions comme “mauvaises” “non souhaitables”. Il est heureux et profitable de mettre fin à ce processus de classification et de s’autoriser à vivre les émotions que nous ressentons sans préjugés.

3/ S’ouvrir au monde. Lorsque nous autorisons les émotions à nous traverser alors le processus de fermeture prend fin. Et avec l’ouverture qui en résulte nous sommes en mesure de vivre de nouvelles choses, de découvrir des recoins jusqu’ici inconnus de notre personne et aussi de poser les yeux sur ce qui a toujours été là mais que nous avions ignoré.

4/ Pardonner. Quelque part en chacun de nous dort une victime des autres, du système, de la vie, du destin. Nous portons tous en nous du ressentiment. C’est un poison que nous portons en nous comme le disait Nelson Mandela. Les blessures du passé appartiennent au passé et le ressentiment nous empêche de les laisser au passé, nous les invitons dans notre présent où elles reviennent nous déranger. Pardonner permet de vivre un présent tout neuf.

5/ Se pardonner. De la même manière ce qui est fait et fait et nous sommes le résultat de toutes nos erreurs. Ces erreurs sont regardées comme des fautes, impardonnables parfois, autour desquelles nous construisons regret et remord. Se pardonner à soi c’est aussi laisser le passé dans le passé et être à même de ne pas réitérer l’erreur, de ne pas s’enfermer avec elle, d’aborder le présent sans crainte ni sentiment inutile. De s’ouvrir, encore un peu plus.

6/ La conscience du moment présent. J’ai déjà beaucoup écrit là dessus. Mais comme une conséquence des 5 points ci-dessus s’inscrire dans le ici et maintenant permet de trouver le calme et la paix. C’est le début d’un processus d’expansion de la conscience et d’appropriation du soi qui mène vers une vie pleine de rires et de richesse.

7/ Se débarrasser des fausses croyances. Venues des autres ou de sa propre expérience, nous sommes tous faits de fausses croyances. Sur ce qui est bon ou mauvais, ce dont nous sommes capables, sur ce qu’il est bon de croire, d’attendre, de penser etc…A cause des fausses croyances nous perpétuons les déceptions, les angoisses, les attentes vaines. En s’autorisant un regard neuf et innocent sur ce qui est nous nous ouvrons à une expérience heureuse que nos croyances auraient probablement empêchée.

8/ S’affranchir des répressions. Nous sommes inconscients de la répression que nous exerçons sur nous mêmes et des tensions qu’elle génère. Qu’elle trouve sa source dans la morale, la culpabilité, l’image que nous renvoyons, nos rêves, nos gênes, nos a priori ou dans d’autres parties de nous, la répression n’a qu’une conséquence, c’est de limiter ce que nous sommes et le monde dans lequel nous vivons. Vivre sans répression c’est vivre une aventure sans limite.

9/ Prendre conscience que les étiquettes ne sont pas la réalité. L’homme a un mental dont il se sert notamment pour créer des étiquettes, des labels, qui colorent la représentation qu’il a du monde. Une fois admis le fait que l’étiquette, la représentation du monde, n’est pas la vérité mais une représentation de la vérité, nous sommes en mesure d’explorer cette représentation et de nous en libérer.

10/ Se libérer des attentes. Nous sommes faits des promesses que nous nous sommes faits à nous même. Plus jamais ceci, plus jamais cela. Je ne veux plus ceci, je ne ferai plus jamais cela. Notre premier juge, notre premier geôlier est celui là même que nous avons crée par les mille promesses faites à soi même. Le droit de ne pas tenir ces promesses, nous devons nous l’arroger. Changer d’avis, s’autoriser à aimer ce que l’on aimait pas, être incohérent et inconsistant, s’autoriser à trahir sa promesse, sa parole.

11/ Accueillir nos peurs. Décharger notre mental de l’obligation de tenir nos peurs à distance, d’éviter les situations qui nous angoissent est une énorme libération. Une fois considéré le fait que nos peurs ne sont pas présentes mais qu’elles sont créées par notre imagination qui s’enracine dans le passé et se projette dans le futur, nous apprenons qu’ici et maintenant il n’y a rien à redouter. S’asseoir en face de sa peur c’est la neutraliser.

12/ Ne pas avoir peur d’avoir peur. Chacun de nous a dû affronter une expérience qu’il redoutait et nous savons tous à quel point nous avons du potentiel. Nous sommes à même d’affronter la vie, de vivre des choses difficiles et de s’en remettre; Tout fini par passer et notre potentiel nous permettra toujours d’avancer.

13/ Accueillir le silence et le non agir. Dans un monde de faiseurs, le farniente n’est pas promu. Dans un monde de bruits et de paroles, le silence ne l’est pas non plus. Mais au fond de nous nous sommes des êtres humains, pas des faiseurs humains. Nous sommes faits de non agir et non pas d’actes. Nous sommes plus que nos actes qui ne peuvent pas nous décrire. Et au fond de nous nous sommes faits de silence, pas de bruit. Nous avons peur de nous asseoir dans le silence pour ne rien faire et être le témoin de ce que nous sommes.

14/ Se relaxer. Notre corps est sous tension, notre mental est sous tension, tout notre être est sous tension. Entre les contraintes extérieures et les contraintes intérieures nous nous usons dans la tension. Se relaxer est le premier pas vers le mieux être.

Ca fait peur la vie

WP_20141208_024(1)Lorsqu’on avance dans les lectures, philosophie, métaphysique, spiritualité, psychologie, l’on constate que, de manière explicite ou moins explicite, il n’y est question que de la peur.

L’humain semble tout entier construit autour de ses peurs et le moindre de ses comportements semble enraciné dans la crainte de perdre quelqu’un ou quelque chose, de se confronter à quelqu’un ou à quelque chose, d’expérimenter tel ou tel événement, de ressentir tel ou tel sentiment, telle ou telle sensation et même d’avoir telle ou telle pensée.

L’enfant est curieux, il dévore la vie et n’a peur de rien.

Le monde pourrait demeurer ainsi un terrain de jeux et de plaisirs, un terrain de curiosité et d’extase pour nous tous, la vie pourrait n’être qu’une série d’aventures amusantes, pleine de surprises et de joie.

Mais il n’en est rien et le processus qui nous mène tous ou presque à une forme de vie névrotique est trop connu pour que je m’y appesantisse.

Le résultat est que nous avons peur du changement, que nous divisons le monde et la vie entre ce qui est bon pour nous et ce qui ne l’est pas, que notre psyché est occupée en permanence à s’interroger sur la question de savoir comment faire pour que les choses soient comme il convient pour que nous ne souffrions pas.

En agissant ainsi, de manière totalement inconsciente et vraie pour chacun de nous, nous aboutissons peu ou prou à un résultat unique. Nous sommes stressés et tendus, nous sommes globalement peu satisfaits, nous nous interrogeons sans cesse sur nous même et les autres, nous nous enfermons de plus en plus et veillons par des moyens extraordinaires à éviter ce que nous considérons comme douloureux.

Qui aujourd’hui pourrait comprendre celui qui est heureux de perdre son emploi, heureux de vivre une rupture affective, ou celui qui est souffrant. Nous ne comprenons guère celui qui ne se conforme pas aux règles de politesse et de civilité, celui qui ne veut pas entrer dans le schéma dicté par notre société, celui qui n’aime pas ce que tout le monde aime, celui qui ne fait pas de compromis.

Pourtant, ainsi qu’Epictète le formulait (et je vous en parlais il y a quelques mois) ne souhaite pas que les choses arrivent comme tu le souhaites mais souhaite que les choses arrivent comme elles arrivent. Pour que tu te sentes bien avec les événements et les autres cesse de vouloir qu’ils soient ainsi que tu le veux. Apprends à te sentir bien, ainsi ni les événements ni les autres ne pourront te sembler adverses.

Belle règle difficile à suivre car encore une fois nous passons toute notre vie à tenter par tous les moyens de nous épargner d’être confrontés à nos peurs et principalement à la peur de souffrir qui nous tétanise.

Assurément en agissant ainsi nous générons plus de peur encore, plus de souffrance encore et comptons sur les doigts de nos mains les moments que nous pourrions classer dans la catégorie “moments de bonheur”. Ainsi, nul n’ignore que chaque jour est entièrement consacré à régler le problème du jour qui, une fois réglé, cédera la place au problème suivant.

Ni la raison ni l’intellect ne suffiront pour atteindre un état de paix et de complétude telles que rien ne viendra jeter d’ombre au tableau de nos existences. Rationaliser et penser ne feront rien à l’affaire, ou plutôt ne feront que permettre au processus de s’alimenter, encore et toujours.

Mais tout peut changer et s’éclaircir par la méditation. Ou plutôt par les différentes formes de méditation. Car méditer est apprendre à observer le flot de ses pensées, de ses sensations et de ses sentiments plutôt que de s’y perdre. En méditant l’on prend conscience que l’on n’est pas ce que l’on pense ressent et sent. L’on prend conscience que tout cela ne fait que passer à travers nous comme le flux et le reflux de l’océan. L’on apprend à ne plus se perdre dans les drames joués sans cesse par la psyché et par les hommes autour de nous.

Il n’est pas question ici d’indifférence car bien au contraire il y a de la joie et de l’amusement à la clé du détachement. Savoir rire de l’aventure qu’est la vie plutôt que de la redouter. S’ouvrir aux autres et aux choses, profiter de tout ce qui est à portée de notre main plutôt que de s’en priver par peur, voilà ce qui nous attend lorsque nous aurons médité longtemps.

La méditation met le passé derrière nous et nous ancre dans le moment présent sans redouter ni se préoccuper de l’avenir. La méditation permet d’évacuer beaucoup des traumatismes de la psyché et de retrouver le sourire.

A terme, la méditation nous fera dire, oui!!! ça fait peur la vie!! rien n’est sûr, rien n’est acquis, rien n’est destiné à servir mes intérêts ou mes desseins, il y a mille chausses-trappes, mille dangers!! Oui, ça fait peur la vie, mais c’est ça qui est bien!!