Day 2 – Nouvel essai

WP_20150510_014 Hier j’ai visualisé ma journée idéale. Je n’ai pas entendu le réveil et me voilà qui me trouve à courir dans le métro à peine douchée. Étonnamment, cette précipitation m’a épargné le blues du matin.

Je me croyais joyeuse, pleine d’entrain. Mais le matin est toujours un brouillard plein d’affliction. Je retiens cette première observation.

Je suis occupée par le travail et suis satisfaite d’être concentrée aujourd’hui. L’exercice de focus sur l’activité du moment me fait du bien. Je lâche prise avec tout le reste. J’en ressors légère.

Je fais une mini méditation à l’heure du déjeuner et vais me dégourdir les jambes, musique trop forte dans les oreilles.

La musique transforme mes énergies, elle me transporte, me bouleverse parfois mais toujours elle est un vrai salut. Pourquoi je ne m’y plonge pas plus souvent.

Rentrée à la maison je me rends compte qu’une fois encore j’ai reporté plusieurs de mes échéances quotidiennes. Ma joie naturelle ne m’a cependant pas lâchée, au contraire je prends le temps de constater que mon coeur est moins fermé. Est ce que c’est parce que rien n’est venu perturbé mon humeur?

J’ai vite la réponse puisque moins d’une heure après être rentrée, je sens une sorte d’anxiété qui monte. L’inoccupation donne au mental tout le temps de s’engager dans ses moulinages habituels. Je lutte contre mes émotions, je lutte contre mes pensées, je me tends, le cou, le dos, le coeur qui se ferme. Le jugement s’abat, sur moi, les autres, la vie, etc…je veux de l’amour, de la joie, de la paix.

Je mets un film, mais ça ne passe pas. Je prends un bain, puis je dessine. Le mental s’est apaisé mais je n’ai pas pensé une seconde à méditer ou à faire quelques exercices de yoga.

J’entre-aperçois ma dépendance au téléphone portable, ma tendance à en vouloir aux autres de n’être pas attentifs alors même que je ne demande rien.

Je profite de l’exercice de visualisation de ma journée de demain pour me concentrer sur le but de ce voyage. Il est en premier lieu de reprendre contact avec mon soi, ma source, pour déterminer ce qui m’appartient en propre. Je pense à l’accommodation dont Jung parle si bien. Je pense à Pincola Estès et à la petite fille sage. Je pense à mes dernières histoires d’amour et à ma capacité à croire à l’illusion. Je pense à mes aventures professionnelles. Je pense à la formule “trop bon trop con”, à cette rengaine dans mon crâne que ce monde est trop violent, que les autres sont des salops.

Je me dis qu’il serait bon de faire évoluer ma vision de ce chemin.

1000 jours, il faut être patient, le deuxième vient seulement de s’achever. L’analyse est déjà faite.

Peut être serait il bon de faire quelque chose comme une retraite, une retraite de 40 jours. Au lieu de m’efforcer de mettre en oeuvre les beaux préceptes des uns ou des autres, au lieu de m’accabler de n’être pas parfaite pour ensuite me tancer d’avoir penser ainsi, j’ai besoin de lâcher prise.

Une retraite devrait commencer par un grand nettoyage, un grand travail de purification. Mais je suis lasse et fatiguée. Je décide d’introduire ici l’idée plus subtil d’un retrait.

C’est ça, me mettre en retrait, c’est ce dont j’ai besoin en priorité.

D-Day – Un essai non transformé. La leçon n°1

WP_20150510_014 Hier soir, comme le suggère la méthode des 8 marches des cours de métaphysique de l’université de Quebec, je me couche en visualisant ma journée du lendemain du lever jusqu’au moment où je me couche pour visualiser la journée passée antéchronologiquement.

Tout semble s’être facilement mis en place, je suis déterminée et m’endors en compagnie de mon moi pleinement engagé.

Ce qui m’a motivée est un  besoin intense de poursuivre un chemin de paix mental.

D’évidence je passe plus de temps à penser ma vie qu’à la vivre, je fais partie de ceux qui s’interrogent sans cesse sur soi et les autres dans une quête du Graal donquichottesque.

Au réveil quelques étirements de chat, une minute de la méditation du soleil levant d’Osho, il est 5 heures.

Se laver les dents après avoir rincé ma bouche à l’huile d’olives, nettoyer mes yeux, mon nez, mon visage, mes mains. J’écarte le verre d’eau chaude, le verre de jus de pamplemousse chaud au profit du café cigarette….je repousse le ménage de l’appartement, allume la TV et me pose négligemment devant les clips…un bon livre à la main.

Plusieurs cafés et cigarettes plut tard je me dirige vers la salle de bains où je prends un long bain très chaud sans pratiquer les massages ayurvédiques et au sortir du bain je fais une méditation guidée de 8 minutes.

Me voilà partie dans le monde, le shabad Hazare dans le MP3.

Puis l’enchaînement. Quelques mots d’un ami que je prends mal, quelques résistances dans le travail, des humains tellement humains qu’ils en sont devenus des bêtes sauvages bref….j’ai reporté mes méditations, j’ai déplacé le sport et n’y suis pas allée, etc…

Me voilà couchée après une journée que j’aurais envie de dire “ratée” et que je vais tout faire pour voir autrement.

Ce post va m’y aider.

Où sont mes 5 kifs par jour? En quelques minutes je me rends compte que bien sûr j’ai eu mon quota de bonnes choses.

Cette journée m’a révélé tellement de choses sur moi même (car finalement même si je n’ai pas tenu mon programme il y a une chose que j’ai faite c’est m’observer!)

Donc je liste rapidement dans ma tête ce que j’ai pu observer de moi même. Je note immédiatement que je suis extrêmement sévère et que j’ai une tendance naturelle à séparer ce qui est bien et ce qui est mal sur des critères aléatoires.

Le bénéfice de cette journée n’est il pas là?

Before D Day – Le premier pas en préparation

WP_20150510_014 Avant de faire le premier pas du chemin, déjà probablement franchi puisque j’ai décidé de faire quelque chose, j’achète un petit cahier et prends quelques notes.

De quoi ai-je envie? De quoi ai-je besoin? Qu’est ce qui va bien dans ma vie, qu’est ce qui va mal? Par quoi commencer ce chemin?

Comme à mon habitude, je vais mêler différentes écoles, différentes pratiques les unes aux autres en me les appropriant, je vais donner une direction générale à ce chemin, disons une impulsion mais avec autant de souplesse et de bienveillance que possible pour ne pas en faire un poids supplémentaire sur mes épaules.

Fixer ses buts pour la journée, la semaine, le mois, l’année et pour la vie est mon premier travail.

Déterminer les outils dont je dispose pour ma pratique spirituelle et parmi eux ceux que je préfère, ceux qui ont été les plus efficaces pour moi.

Déterminer ce qui, aujourd’hui, me fait le plus défaut pour me permettre d’atteindre la paix ; en tirer la première étape de ce voyage. C’est ici que je me rends compte que mes actions, mes pensées, mes décisions ne m’appartiennent pas totalement. C’est ici que je me rends compte que je me sens prisonnière. C’est ici que je vois ce qui dans ma vie n’est pas conforme à ma loi intérieure. C’est ici que je décide que le premier pas que je ferai aura pour but d’identifier mes conditionnements.

Sans jugement de valeur ni critique, il m’est nécessaire de retrouver au fond de moi ce qui me constitue et d’agir conformément à ce que je suis, de distinguer ce qui m’appartient de ce qui me vient de l’extérieur, d’avoir la certitude que je suis mue par mes propres désirs et non par ceux que j’importe du monde.

Tout naturellement je choisis donc d’orienter mes méditations vers un retour vers la source ou vers mon guide intérieur, de varier les plaisirs en imaginant d’utiliser la méditation de sadhguru qui consiste à me rappeler que je ne suis pas ce corps et que je ne suis pas ce mental. Pour commencer, méditer 5 fois par jour, quelques minutes, me paraît raisonnable; la micro méditation est un outil acceptable.

Je sélectionne parmi les postures de yoga celles qui semblent adaptées à ce premier objectif, le kryia qui renforce l’aura, les postures du centrage, de l’équilibre, j’affinerai. Ne soyons pas ambitieux, ne faisons pas de promesse car celui qui en moi promet aujourd’hui existera t il toujours demain quand il s’agira de mettre en oeuvre tout cela…

Les exercices visant à revenir vers soi à différents moments de la journée comme le stop exercice sont inscrits dans un coin de ma tête et me font souvenir de l’importance du corps et de son observation dans ce travail de tri et de déconditionnement.

Car en effet, le mental sera mon premier fauteur de trouble. Tandis que le corps me signifiera ce dont je dois me souvenir, puisqu’il traduira immédiatement, notamment par la fermeture du coeur les situations susceptibles de troubler ma paix, les diverses tensions du dos et de la nuque, les tremblements des mains et des lèvres, les mots de tête et le mauvais sommeil ou l’absence d’apétit. Avant de s’ateler au mental, il est bon de revenir au corps.

Mais nous ne négligerons pas le mental qu’il nous faudra observer durant 40 jours car c’est avec lui que nous devrons négocier. Dans un premier temps,  comme un mantra “rien ne peut plus te déranger” et tenterons au coup par coup de réinstaurer une relation de confiance et d’amitié avec lui.  Le mental doit être au service et sous le contrôle de l’âme mais il a été investi d’une mission impossible dont nous le déchargerons. En effet, comme je l’ai déjà dit, nous chargeons la psyché de mettre de l’ordre dans le monde pour que celui-ci nous épargne. Autant dire qu’il n’est pas étonnant d’en avoir fait un colocataire névrotique à qui nous devrons donc réapprendre le BA BA. Tout ira bien entre moi et le monde dès le moment où je serai bien avec le monde.

Pour que chaque jour soit l’occasion d’un exercice d’observation particulier je fixerai au lever l’objet de ma méditation active en respectant le grand thème que je retiens en premier lieu. Le premier jour pourrait être consacré par exemple à s’interroger sur la questionde savoir si mes actions viennent d’un choix conscient ou si elles me sont dictées par une habitude ou une crainte ou quoi que ce soit qui vienne de l’extérieur comme les attentes de ceux que j’aime.

Le cadre me semble posé mais je ne veux pas oublier ce qui nourrit mon âme. Je retiens la méthode des 5 kifs par jour que j’aime tout particulièrement. Elle va me permettre aussi de me souvenir que j’ai besoin de belles choses, de création, de musique, de sourire, d’aimer pour aller bien.

Je fais une note mentale me rappelant qu’en cas d’alerte deux choses me font un bien infini : une musique très énergique et très forte sur laquelle je peux m’agiter follement et me poser deux minutes avec un mp3 de musique de méditation type bols chantants.

A toutes fins je ressors des cartons le petit kit d’urgence de Yogi Bhajan.

J’essaie de ne pas oublier les (trop) nombreux outils que j’ai en bibliothèque et que je n’ai pas nécessairement testés ou pas assez bien exploités.

Je sais d’expérience ce qui convient à mon corps, le rythme de mes journées qui dynamise mon moral, les contraintes que je peux supporter et celles auxquelles je me heurte.

Dans ces conditions, je cale sans trop de rigueur le scénario de la journée idéale. Ce soir, en me couchant, je visualiserai cette journée de mon lever à mon coucher selon la méthode métaphysique des 8 marches.

Le travail de débroussaillage est terminé, demain c’est D Day, le Jour J, le premier pas.

Et je me rappelle le devoir de patience, car tous les chemins de 1000 pas commencent par 1 pas initial, le premier.

CHAKRA RACINE – RETROUVER LE SOCLE

telerik_edited_image(9) Tout commence à la base. J’adore cette tautologie.

L’homme est tout entier organisé autour de sa colonne vertebrale qui le dresse vers le ciel et l’enracine dans le sol.

Comme l’arbre dont la cime s’élève grace à la force de son ancrage (oui, encore cette notion), son enracinement.

Les chakras sont…on s’en fiche. Retenons simplement qu’à la façon des chinois les indiens ont tôt compris que l’homme est un système complexe d’autoroutes nerveuses qui détermine son niveau d’énergie et d’équilibre. A la base de notre corps, la médecin “moderne” l’a déterminé avec certitude, il y a le périnée.

Aucun intérêt de faire ici un cours d’anatomie sauf pour vous dire que lorsque le socle est solide, le bâtiment s’élève avec vigueur vers le ciel.

Se préoccuper de son périnée n’est pas qu’une affaire de jeune maman. Les hommes, les femmes, tout le monde est concerné car la vigueur et la santé de ce socle va influencer de manière déterminante votre santé et votre mental.

Le yoga propose le mula bandha ou exercice de musculation du périnée lors des postures ou de la méditation. Il s’agit de contracter très fort votre périnée en contractant la zone située entre l’anus et les organes génitaux comme lorsque vous avez très fort envie de faire pipi et vous retenez.

Je vous conseille ce petit exercice à tout moment de la journée, quelques secondes de contraction l’air de rien.

La méditation du chakra racine est une belle aventure également, à doubler du mula bandha si vous en avez l’envie.

Assis par terre, dans la position qui vous est la moins inconfortable car ne souffrons pas dans la posture du lotus pour rien. Respirez par le ventre en poussant vos poumons vers le bas et en rentrant votre ventre à l’expir (c’est ici que vous contractez éventuellement le muscle du périnée). Vous imaginez que vous prenez racine dans le sol. J’aime l’idée de petites racines nombreuses et fluorescentes qui sorte de mon bassin pour entrer dans la terre et s’y enfoncer. A chacun ses racines, imaginez en toute liberté. Ces racines vont partir d’un point situé nous l’avons dit entre l’anus et les organes génitaux que vous allez visualiser comme un petit balon rouge qui s’étire lorsque vous inspirez et diminue tout en s’intensifiant en couleur ou en lumière lorsque vous expirez.

Pour ceux qui veulent agrémenter leur méditation prononcez à haute voix ou mentalement “LAM” lors de l’expiration.